Bail commercial : les 7 clauses essentielles à connaître avant de signer

Découvrez les 7 clauses clés d’un bail commercial : destination, travaux, charges, cession… Nos conseils d’avocat pour éviter les pièges et sécuriser votre installation.
Sommaire

Clause de destination

Définition et enjeux

Elle fixe l’activité autorisée (« tous commerces sauf restauration »), conditionne l’exploitation et protège la valeur du bail. Une rédaction trop restrictive freine le développement, trop large peut créer de l’insécurité juridique. Tout changement d’activité postérieur non prévu nécessite une procédure de déspécialisation, souvent complexe et soumise àl’accord du bailleur.

Conseil

Vous envisagez une boulangerie exclusivement, mais n’excluez pas de vous diversifier un peu ? Inscrivez précisément : "activité de boulangerie, pâtisserie, petite restauration", afin d’éviter tout litige futur.

Clause de travaux

Travaux autorisés et contrôle du bailleur

Elle réglemente les types de travaux (aménagements, agrandissement), peut prévoir une autorisation du bailleur et précise la répartition des coûts. Il est fréquent que ces clauses prévoient également lapossibilité pour le bailleur de demander une remise en l’état initial aux frais du locataire à la fin du bail.

Conseil

Négociez une clause d’autorisation anticipée des travauxliés à la mise aux normes (accessibilité, sécurité incendie), pour éviter les blocages et sécuriser votre ouverture. Par exemple, l’installation d’une rampe d’accès ou d’un système d’alarme incendie doit être anticipée contractuellement

Clause de cession et de sous-location

Protection et limites

  • Cession du droit au bail : il est fréquent que cette dernière soit interdite.
  • Cession du fonds de commerce : en cas de vente du fonds, une clause d’agrément peut requérir l’accord du bailleur.
  • Sous-location : interdite sauf accord écrit ; si le loyer sous locatif est majoré, le bailleur peut exiger la différence.

Conseil

Négociez l’autorisation de cession du droit au bail avecaccord préalable du bailleur. Nul ne sait si un acheteur voudra reprendre votre activité à l’avenir alors que l’emplacement conservera sa valeur.

Clause de révision

Ajustement du loyer

Elle stipule les modalités d’indexation du loyer (Indice des Loyers Commerciaux, ou échelle mobile liée au chiffre d’affaires).

Exemple

Attention aux références à des indices que vous neconnaissez pas et qui sont souvent moins favorables que l’ILC, calculez les conséquences à 3, 6 et 9 ans de la clause de révision.

Clause de garantie

Garantie solidaire du cédant

Le locataire cédant est garant du paiement des loyers et charges par le repreneur pendant trois ans après cession, avec obligation d’information par le bailleur en cas d’impayé.

Garantie à première demande (GAPD)

Elle peut s’accompagner d’un mécanisme bancaire : en cas dedéfaut, le bailleur demande le paiement directement au garant (ex. banque), sans recours préalable contre le locataire.

Conseil

Refusez toute clause de garantie à première demande sans plafond ni durée. Ce type de clause peut vous exposer à un appel de fonds brutal, sans vérification préalable, même pour des sommes contestées. Exigez également un délai raisonnable avant son utilisation par le bailleur.

Clause de charges

Répartition claire

Le bail doit distinguer les charges locatives (eau,entretien courant) des charges du bailleur (impôts, gros travaux).

Conseil

Ne signez jamais un bail sans un état des lieux d’entrée précis et contradictoire. En l’absence de ce document, vous risquez d’être tenu responsable de dégradations préexistantes et de devoir supporter des réparations injustifiées en fin de bail. Assurez vous que la répartition des charges soit détaillée pour éviter les conflits.

Conclusion

Maîtriser ces clauses, c’est sécuriser votre projet, éviter les mauvaises surprises financières et limiter vos risques en cas de revente ou de conflit avec le bailleur.

Contactez Floga Avocat pour vous accompagner dans votre prise à bail.

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